Unité de recherche : Université Paris Nanterre, Laboratoire Cref : Centre de recherches Éducation et Formation (direction : Pr Gilles Séraphin).
Présentation
Le présent contrat doctoral est ouvert dans le cadre des recherches effectuées au sein de l’équipe Efis (Éducation familiale et interventions sociales auprès des familles), une des composantes du Cref (Centre de recherches Éducation et Formation, Université Paris Nanterre), dirigé par le Pr Gilles Séraphin. Le présent contrat de trois ans prendra effet à partir de 2024. Le ou la titulaire de ce contrat doctoral sera rattaché·e à l’école doctorale « Connaissance, Langage, Modélisation (ED 139) » de l’Université Paris Nanterre.
Le ou la candidat·e retenu·e effectuera ses recherches dans le cadre du projet de recherche partenarial soutenu par la DGCS (Direction générale de la cohésion sociale) et la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) intitulé : « Les enfants victiimes de dérives sectaires : dénombrer et comprendre ». La thèse sera dirigée par le professeur Gilles Séraphin. Dans le cadre du projet de recherche, la.le doctorant.e sera amené.e à travailler régulièrement avec trois chercheur.e.s du Cref qui mènent le projet de recherche : outre le directeur de thèse, le Pr Ismaïl Ferhat et Chloé Riban, maîtresse de conférences.
Les phénomènes sectaires sont définis selon la Miviludes comme étant un « dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l’ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes ». Comme le relève le sociologue Arnaud Esquerre (2009), ils conduisent à des situations de « manipulation mentale », que le cadre légal combat depuis la loi dite About-Picard du 12 juin 2001.
L’enfance constitue un enjeu central des phénomènes sectaires, notamment durant la petite enfance et l’adolescence. Le rapport parlementaire Fenech/Vuilque publié en 2006 souligne la vulnérabilité des publics mineurs quant aux stratégies d’influence sectaire, en particulier quand ils sont isolés (instruction en famille, communautés fermées, déscolarisation, marginalité…). De ce fait, l’estimation du nombre de mineurs menacés par de tels phénomènes est un enjeu scientifique et public fort.
Le travail effectué dans le cadre du contrat doctoral, inclus dans le projet de recherche plus général pour lequel le.la candidat.e participera activement par l’écriture de rapports, sera centré sur l’estimation et l’analyse de la population des enfants victimes de phénomènes sectaires : il s’agira tout d’abord à tracer le périmètre du phénomène, puis à recenser et analyser les sources de données permettant de l’appréhender pour, finalement, effectuer un dénombrement, éventuellement sous la forme d’une ou de plusieurs estimations. Le.La candidat.e pourra également développer des aspects plus spécifiques dans l’étude de cette population.
Attendus en termes de candidature
Le/la doctorant·e devra :
– Être titulaire d’un master ;
– Être issu·e d’une formation en sciences humaines et sociales (SHS) en lien avec les questions de l’enfance : sciences de l’éducation et de la formation, démographie, économie, sciences politiques, anthropologie, sociologie, psychologie…
– Maîtriser les méthodes statistiques et démographiques. La maîtrise des techniques d’exploitation de bases de données de formats différents et d’analyse quantitative sont impératives.
– Maîtriser les méthodes d’enquête en SHS (questionnaires, entretiens, observations de terrain…) et analyse de données documentaires (archives, dossiers…).
– Être basé·e en région parisienne ou pouvoir s’y rendre régulièrement.
– Une connaissance et/ou une expérience professionnelle (en alternance, en stage, en CDD ou en CDI) dans une administration publique serait un avantage. De même, une expérience professionnelle dans le domaine de l’enfance ou de l’adolescence serait appréciée.
Le ou la candidat·e devra par ailleurs posséder de fortes capacités :
– d’organisation et de réactivité aux problématiques de terrain ;
– d’écoute, de communication, et de diplomatie ;
– de respect de la confidentialité et de la discrétion, en particulier vis-à-vis des données, entretiens et informations qui seront recueillies.
Il ou elle s’engage à :
– Participer aux activités statutaires du laboratoire Cref où il·elle sera inscrit·e.
– Participer aux activités et réunions de l’équipe Efis.
En effet, la réussite d’un doctorat passe aussi par l’insertion de son titulaire au sein de son laboratoire de rattachement. De ce fait, il est attendu que le·la titulaire de ce contrat doctoral prenne une part active aux activités et aux réunions organisées par le Cref.
Il est rappelé au candidat ou à la candidate que la formation doctorale comporte des formations obligatoires. Dans ce cadre, il·elle s’engage à suivre les formations qui lui permettront de développer ses compétences méthodologiques en lien avec les attendus de la thèse.
Modalités du contrat doctoral :
– Il s’agit d’un contrat doctoral. Celui-ci oblige à une présence régulière au laboratoire et auprès des organismes partenaires Toutefois, le.ladoctorante ne possèdera pas de bureau personnel à l’université et une grande partie du travail doctoral s’effectuera à domicile.
– La rémunération brute minimale est de 2100 euros bruts mensuels. A noter que ce contrat autorise la possibilité de donner des cours dans l’enseignement supérieur, dans une limite annuelle de nombre d’heures enseignées pour un doctorat contractuel (64h).
Modalité de candidature :
Le/La candidate devra envoyer par courriel avant le 5 janvier 2024. Un dossier de candidature comprenant :
– Un CV complet incluant le parcours de formation, les certifications, l’expérience professionnelle.
– Un travail de recherche mené dans le cadre de sa formation actuelle ou passée (M1 ou M2).
– Une lettre de candidature de 2 pages maximum.
Ce dossier doit être envoyé à Gilles Séraphin (adresse ci-dessous). Les documents doivent être transmis dans un format lisible (prioritairement en PDF).
A la suite de cette candidature, le comité de sélection, composé d’enseignant·es-chercheur·es de l’Université Paris Nanterre procèdera à une audition au sein de l’Université Paris Nanterre le 19 janvier 2024 au matin. Lors de cette audition, le.la candidat·e devra développer la démarche qu’il.elle envisage pour mener à bien son projet de recherche.
Pour toute demande d’information et question, contacter Gilles Séraphin : gseraphin@parisnanterre.fr
Lien vers le site du laboratoire Cref : https://cref.parisnanterre.fr/
Lien vers le site de l’équipe Efis (Cref) : https://efis.parisnanterre.fr/